Aujourd’hui, nous allons nous pencher sur le syndrome de l’imposteur, qui se traduit par le sentiment de ne pas être à sa place ou de ne pas mériter de suivre un programme de doctorat. Ce sentiment est extrêmement répandu et peut résulter de différents facteurs. Peut-être pensez-vous que tous les autres participants à votre programme possèdent des connaissances et des compétences supérieures, ou peut-être vous êtes-vous fixé des attentes exceptionnellement élevées que vous pensez ne pas pouvoir satisfaire. En outre, la charge de travail écrasante, les nombreuses lectures, l’apprentissage et la résolution de problèmes peuvent contribuer à ce sentiment d’accablement. En fin de compte, vous pouvez être convaincu que vous ne méritez pas votre place et être en proie à la crainte d’être démasqué, que ce soit par votre superviseur ou par les examinateurs. Cette peur peut vous consumer et vous empêcher de progresser. Par conséquent, vous éviterez peut-être de soumettre vos écrits, de présenter votre travail ou de prendre des mesures décisives qui comportent le risque de se tromper.
Le cycle paralysant
Cette approche, qui vise à échapper à la découverte, peut temporairement vous mettre à l’abri d’un examen minutieux. Toutefois, à long terme, elle augmente considérablement la probabilité d’échec. Paradoxalement, ce que vous craignez devient ce vers quoi vous gravitez. Alors, que peut-on faire pour remédier à cette situation difficile ?
Recadrer la situation
Avant tout, il est essentiel de reconnaître que vous n’êtes pas un imposteur qui tente de tromper les autres. Vous n’avez pas manipulé votre chemin vers un programme de doctorat. Au contraire, vous souhaitiez sincèrement poursuivre dans cette voie et vous avez fait de votre mieux pour obtenir votre place. Les véritables imposteurs, en revanche, n’éprouvent pas de sentiments de culpabilité ou de doute ; ils dissimulent activement leur véritable personnalité et assument de fausses identités. Il est donc essentiel de se débarrasser de toute émotion négative et d’évaluer la situation objectivement. Au lieu d’essayer d’être quelqu’un que vous n’êtes pas, reconnaissez que vous manquez de confiance en vos capacités et compétences. À partir de là, vous pouvez choisir de perpétuer cette insécurité en ne faisant rien ou de l ‘accepter et de chercher des moyens d’améliorer et de renforcer vos compétences dans les domaines où vous ne vous sentez pas à la hauteur. Ce changement d’état d’esprit transforme le problème d’un fardeau écrasant en un défi que vous pouvez relever.
Le pouvoir de l’ouverture
Une stratégie efficace consiste à reconnaître ouvertement les domaines dans lesquels vous avez des difficultés et à en discuter. En partageant vos difficultés avec d’autres, vous faites le premier pas pour dissiper l’idée d’être« démasqué« . En outre, cette ouverture ouvre la porte à l’apprentissage et à l’amélioration des compétences. Lorsque vous exprimez votre besoin d’aide, vous augmentez les chances d’amélioration. N’oubliez pas de ne pas vous focaliser uniquement sur vos faiblesses. Rappelez-vous plutôt vos points forts et les domaines dans lesquels vous excellez. Si vous avez du mal à identifier ces points forts, réfléchissez aux moments de confiance et de plaisir que vous avez eus dans le passé et concentrez votre énergie sur le développement de ces aspects. Il n’est pas nécessaire d’exceller dans tous les domaines en tant qu’étudiant en doctorat ; il suffit souvent d’être très compétent dans quelques-uns d’entre eux. Travaillez sur vos faiblesses et vos compétences, mais n’hésitez pas à demander de l’aide pour le reste.
Accepter la croissance
Il est important de reconnaître que presque tout le monde nourrit des doutes et des inquiétudes quant à ses capacités et à ses objectifs. Chacun possède des domaines dans lesquels il manque de confiance. Dans la section des commentaires ci-dessous, n’hésitez pas à faire part des faiblesses que vous percevez et des inquiétudes que vous craignez que les autres découvrent. Ce simple acte d’ouverture marque le premier pas vers la croissance et l’amélioration. Alors, n’hésitez pas à laisser vos commentaires et n’oubliez pas que vous n’êtes pas seul dans cette aventure.